3.1. Les impacts du gaz sur l'environnement
- hugovernotte99
- 22 janv. 2016
- 3 min de lecture
Actuellement, l’exploitation du gaz de schiste s’effectuant, dans la grande majorité, par fracturation hydraulique, de nombreuses questions se posent quant à la protection de l’environnement. En effet, l’exploitation du gaz montre de multiples inconvénients…
Comme nous l’avions vu dans notre première partie, concernant les techniques d’extractions, la fracturation hydraulique nécessite une quantité phénoménale d’eau (de 10 000 000 à 15 000 000 litres), mélangée à plus de 750 produits chimiques différents. Parmi ces espèces chimiques qui composent le fluide injecté, on peut y trouver :
L’acide chlorhydrique permettant de dissoudre les minéraux dans les fractures.
Le polyacrylamide qui permet de réduire la friction.
Des agents antimicrobiens comme : le glutaraldehyde, l’éthanol et le méthanol. Comme son nom l’indique, cet agent détruit les bactéries car ces dernières nuisent à la qualité du gaz extrait.
Des Inhibiteurs de dépôt : l’éthylène glycol, l’alcool et l’hydroxyde de sodium, dont leur but est d’empêcher les dépôts dans les tuyaux.
L’eau qui est injectée est remontée et envoyée aux stations d’épuration afin qu’elle y soit traitée et qu’elle retrouve son état d’origine. Mais pour y parvenir, les stations d’épuration ont besoin d’une grande quantité d’énergie et donc cela a un coût très élevé. Afin d’éviter ce coût, certaines entreprises décident de stocker l’eau usée dans des bassins laissés à l’air libre en attendant son évaporation.
La fracturation hydraulique n’est pas une technique « propre » car des accidents peuvent arriver. Les réserves de gaz naturels se situant dans la grande majorité sous des réserves d’eau potables (nappes phréatiques), un accident peut conduire à la pollution de ces dernières. En effet, le gaz n’est pas le seul élément qui peut polluer l’eau potable, il y a aussi le fluide utilisé pour la fracturation de la roche. De plus, dans le sous-sol se trouvent des éléments indésirables comme des métaux lourds (plomb, arsenic, mercure) ainsi que des éléments radioactifs (uranium, radium) qui peuvent eux aussi, se retrouver dans les sources d’eaux potables durant l’étape de l’extraction.
Par exemple, dans certaines régions des Etats-Unis où est actuellement exploité le gaz de schiste, des populations vivent dans ces régions avant même que les puits ne s’y installent. Depuis que l’exploitation du gaz a commencé, les gens vivants à proximité des puits de forage voient l’eau du robinet flamber.
Exemple en image :


A partir du moment où les nappes phréatiques sont polluées par les produits chimiques, il y a pollutions des sols, avec des graves conséquences pour l’agriculture, la pêche, etc. Durant la phase d’extraction du gaz, il arrive que du méthane s’échappe dans l’atmosphère du fait que les tubes conduisant le gaz ne soient pas assez hermétiques. Le méthane étant un gaz à effet de serre tout comme le CO2, il contribue donc au réchauffement climatique mais son pouvoir réchauffant est vingt-cinq fois plus élevé que celui du gaz carbonique. De plus le gaz de schiste est dangereux pour la santé lorsqu’il est respiré. La pollution, qu’elle soit atmosphérique, aquatique ou terrestre, n’est pas la seule résultante de la fracturation hydraulique. Dans l’Ouest Canadien, l’utilisation de ce procédé a été à l’origine d’un séisme de magnitude 4,4 (voir ci-dessous) en août 2014. Au Royaume-Uni, en juin 2011, la première tentative d’exploration de gaz de schiste a été stoppée après deux minis séismes près de Blackpool. A force de provoquer de minis séismes, cela pourrait en entraîner de plus importants.

L’exploitation du gaz de schiste nécessite de grandes terres ce qui conduit à la destruction de certaines régions par l’implantation des puits de forage, exemple de la vile de Sonora dans le Colorado :

Souvent, les terres aménagées par des puits de forage contribuent à une menace de disparition d’espèces animales. Des accidents peuvent survenir lorsque la fracturation hydraulique créée des fissures jusque dans la terres libérant ainsi le gaz, à la moindre étincelle, c’est l’explosion et tout se transforme en fournaise. Cela reste rare, mais quand ces accidents surviennent, il y a des répercutions écologiques et sur la santé de l’homme, exemple :

Pennsylvanie :

Comments