1.2. Technique d'extraction

Comme nous l’avons vu précédemment, le gaz de schiste est emprisonné dans des roches imperméables rendant l’extraction difficile, à une profondeur d’environ 3000 mètres. L’extraction du gaz de schiste se divise en 3 étapes : Le forage, la fracturation et l’extraction.

1ère étape : Le forage

Comme la plupart des hydrocarbures, il y a la phase d’exploration (qui peut durer jusqu’à six ans) qui consiste à évaluer la taille des réserves et la faisabilité technique. Après cette période d’études vient le forage. Le gaz de schiste étant diffue dans une couche de roche mère très étendu et imperméable, la mise en place d’un puits verticale utilisé pour un réservoir conventionnel, ne permettrait de récupérer qu’une infime partie ; Il faut donc d’abord creuser une fois à la verticale puis à l’horizontale de façon à suivre la roche mère contenant le gaz. Le puits vertical creusé s’étale sur une distance comprise entre 1000 et 2000 mètres et la partie horizontale du forage débute entre 1500 et 3000 mètres de profondeur. Le forage est un travail qui peut duré pendant plus d’un mois et qui est s’effectue nuit et jour.

2ème étape : La fracturation

L’extraction d’un gaz conventionnel s’effectuant par un simple forage ne peut s’appliquer pour le gaz de schiste. Il Faut forer puis fissurer la roche contenant le gaz. Cette opération utilisée le plus souvent s’appelle la fracturation hydraulique. Cette opération, qui dure jusqu’à 2 semaines pour un puits, consiste à injecter un fluide composé d’eau (puisée dans une rivière ou une nappe souterraine, souvent loin du site), de sable (qui en s'infiltrant dans ces fissures, empêche qu’elles ne se referment), et d’additifs chimiques (des substances bactéricides pour empêcher la contamination du réservoir par des bactéries provenant de la surface) à très haute pression pour créer des fissures dans la roche mère, permettant ainsi au gaz de s’échapper.

Le forage et la fracturation hydraulique nécessite des moyens considérables en eau car elle représente environ 95% du fluide injecté, la quantité d’eau utilisée est comprise entre 10 et 15 millions de litre soit l’équivalent de quatre piscines olympiques.

Les scientifiques sont actuellement en train de chercher des méthodes plus propres et moins chers quant à l’extraction du gaz de schiste, tels que l’électro fissuration ou la fracturation thermique…

3ème étape : L’extraction

Une fois la roche mère fracturée, l’exploitation s’effectue par pompage classique. La durée de vie d’un site exploitant le gaz de schiste varie beaucoup selon la quantité de gaz à exploiter, de 4 à 40 ans.La première année, la production de gaz par jour est d’environ 250 000 mètres cubes, mais peut tomber à 35 000 mètres cubes au bout de la 4ème année. De plus, pour remonter les volumes extraits, le puits pourra être fracturé jusqu'à quatre fois dans sa durée de vie, la question des impacts se repose donc à chaque fracturation.